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Constats et orientations pour l'élaboration de formations professionnelles adaptées à la réalité de l'emploi.

 

Afin d’établir une base de donnée fiable, et vous proposer des programmes de formation adaptés à la problématique actuelle des établissements équestre, nous avons mené une enquête auprès d’une vingtaine d’établissements de notre région.

Nous avons volontairement limité notre recherche à notre domaine de compétence c’est à dire l’apprentissage de l’équitation dans des établissements équestre professionnels affiliés à la FFE (l’autre domaine de compétence étant celui des établissements équestres tournés vers des prestations dites de " pleine nature ").

Au travers de ce document de travail, nous voulons mettre en avant les problématiques inhérentes à notre profession.

En effet, l’enquête que nous avons menée, notre connaissance du milieu ainsi que les documents édités par le Groupement Hippique National (GHN) nous permet de vous proposer des programmes de formation professionnelle répondant à la réalité de l’emploi.

 

CONSTATS

Aujourd’hui, la caractéristique marquante de l’activité équestre tient à la diversité des pratiques : cheval, poney, sport, loisir, éducation, insertion, ainsi qu’à la diversité des disciplines sportives.

L’engouement pour de nouvelles formes de pratiques, est une réalité qui se traduit par une offre d’activités équestres de plus en plus diversifiée et tournée vers le loisir.

Le secteur

  • En 2000 le secteur des activités récréatives (code NAF 927 C) qui regroupe notamment la majorité des établissements équestre connaît un taux de progression de 7,3% du nombre d’entreprises. Cette progression est remarquablement constante depuis 20 ans et participe activement à l’émergence du marché des loisirs et du bassin d’emploi **.

Les entreprises

  • Sur les 16 500 actifs repérés dans les établissements équestre déclarés, 34% occupent des fonctions d’animation, 26% occupent des fonctions d’enseignement et l’on repère environ 4500 non salariés pour la plupart en situation de stagiaires*.
  • Le bassin d’emploi est composé de 3000 emplois sous forme de CDD (contrats de formation professionnelle et travailleurs occasionnels)**.
  • La population active des entreprises équestre est jeune (38% des salariés ont moins de 25 ans) **.
  • En général il s’agit le plus souvent de petites entreprises (en moyenne deux salariés) ; rares sont celles qui ont plus de dix salariés **.

Il existe trois types de structures équestres :

les centres équestre de petite taille : Avec un enseignant (généralement le dirigeant) et une activité tournée essentiellement vers le poney club et les enfants.

Les centres équestre de moyenne et grosse taille :  Avec plusieurs enseignants au profil très différent (BAP – BEES 1° et BEES 2°) qui permettent un apprentissage complet de l’équitation. Ces structures accueillent également les scolaires et les groupes. Bien souvent elles proposent également la pension pour chevaux (propriétaires pratiquant la compétition ou le loisir).

Les écuries de propriétaires :  Elles n’ont pas obligation d’avoir un enseignant diplômé, et proposent souvent des prestations tournées vers la compétition et le commerce de chevaux

L’enseignant d’équitation:  Le travail de type agricole nécessaire à l’entretien des équidés ou son statut dans l’entreprise ne lui permet pas d’avoir une vision globale du fonctionnement de l’entreprise (par exemple : qui sont mes " bons clients ", quelles sont les activités rentables…..).

Très souvent, faute de temps, de volonté ou de moyens financiers l’enseignant :

  • Ne monte plus à cheval, arrête la compétition, et ne peut donc plus diagnostiquer les problèmes techniques rencontrés par ses élèves sur tel ou tel cheval, ni apporter de réponses claires et adaptées. Son discours devient très général et répétitif.
  • D’un point de vue pédagogique, une non-connaissance ou un oubli du modèle théorique ne lui permet plus d’analyser correctement son acte pédagogique. Il se trouve petit à petit incapable de proposer une juste progression à ses élèves.

Il a du mal à mettre des mots sur un savoir-faire, sa pensée perd donc en clarté, il s’isole dans d’hypothétiques certitudes

 

Le public:

Le potentiel clients est important (de récentes enquêtes placent l’équitation au 3eme rang des activités physiques et sportives demandées par les Français) **. Le taux d’abandon aussi (taux proche de 50% dans les premières années de pratiques).

Le public régulier

Il s’agit pour la plupart d’enfants ou d’adolescents, qui accompagnés dans leurs choix par leurs parents (famille souvent mono-parentale), représentent un fort potentiel de consommation au sein des structures.

En effet, les activités équestre sont un support de type " réunion familiale ", au travers d’une activité sportive ou de loisir répondant à une demande sociale moderne.

Ce public qui choisit notre secteur vient :

  • pour la plupart afin d’apprendre à vivre autour d’un animal et satisfaire un loisir.
  • pour une minorité afin de faire du sport (16% des licenciés de la FFE pratiquent la compétition).

Ce public qui choisit notre secteur veut:

  • être informé des activités proposées.
  • consommer des produits de qualité.
  • être pris en charge.
  • savoir combien cela va lui coûter.
  • se sentir encadré et suivi en toute sécurité.
  • éventuellement pratiquer en famille

Ce public, qui choisit notre secteur, n’hésite pas à aller ailleurs:

s’il ne trouve pas ce qu’il est venu chercher (il butine car multiplication des offres loisirs et sport). En revanche il accepte volontiers d’être guidé dans sa consommation lorsque celle ci se révèle être en adéquation avec son désir initial.

 

Le public occasionnel:

Ce sont les groupes scolaires, les comités d’entreprises ou le public en difficulté (éducation, insertion, handicapés…).

Il désire trouver au centre équestre :

  • Un lieu d’accueil convivial, mis aux normes, dans un environnement de qualité.
  • Une " équipe " d’encadrement compétente et qualifiée
  • Une cavalerie parfaitement adaptée
  • Une progression dans le travail clairement énoncée par rapport à ses propres objectifs

Ce public, qui choisit notre secteur, n’hésite pas à aller ailleurs s’il ne trouve pas ce qu’il est venu chercher (il butine car multiplication des offres).

En revanche il s’installe durablement dans sa consommation lorsque celle ci se révèle être en adéquation avec son désir initial.

Il représente dans ce cas un potentiel de développement important sur des créneaux horaires non utilisés.

* chiffres donnés par le GHN novembre 2001

** chiffres donnés par le GHN dans le document préparatoire au BP

 

PROBLEMATIQUE

A la lecture de ces constats, il apparaît déjà un certain nombre de décalages entre ce qu’attend le public, et ce que peut proposer l’entreprise équestre. Décalage qui n’inquiète pas car la demande est importante.

Néanmoins aux vues de la multiplication des offres " sport et loisir " dans notre société il est temps de s’occuper de ce phénomène.

Il faut donc se demander maintenant si les entreprises équestres (en constante augmentation, avec des potentiels clients très important) sont aptes à modifier leur fonctionnement et à s’adapter à la nouvelle donne.

La profession et les pouvoirs publics l’ont bien compris et viennent de remplacer l’ancien Brevet d’Etat par le Brevet Professionnel.

Changement qui doit permettre à terme de former des hommes et des femmes aptes a proposer les services attendus.

Mais qu’en est il de ceux qui sont actuellement sur le marché de l’emploi ?

La grande majorité des professionnels sur le marché n’ont pas été préparés à ces changements dans les habitudes de consommation et il faut donc que la formation professionnelle prenne en compte ce constat.

L’enjeu pour les établissements équestres déjà existant est donc de pouvoir :

  • Mieux structurer l’apprentissage de l’équitation pour en faire un produit lisible par le public (" à quoi ressemble ce que j’achète ").
  • Améliorer le service et le rendement de l’entreprise par une plus grande connaissance de la clientèle (qui est-elle ? que veut-elle ? comment fonctionne -elle ?).
  • Augmenter le niveau théorique et surtout pratique de l’enseignant ou de l’entraîneur (qui très souvent ne monte plus a cheval) afin qu’il puisse proposer à son niveau un produit de qualité en adéquation avec l’attente du public.

 

Résumons :

La demande du public

à changé :

    • être informé des activités proposées.
    • consommer des produits de qualité.
    • être pris en charge.
    • savoir combien cela va lui coûter.
    • se sentir encadré et suivi en toute sécurité.
    • éventuellement pratiquer en famille.

L’entreprise se doit d’être très structurée, organisée et proposer de nouveaux produits.

L’enseignant doit avoir une vision juste de ce qu’il fait, pourquoi il le fait, comment il le fait.

La formation des cadres prends en compte cela en créant notamment le Brevet Professionnel.

La formation professionnelle Doit-elle aussi prendre en compte ceci en permettant aux salariés et dirigeants d’entreprise de s’adapter à la nouvelle donne.

 
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